Le chien du pharaon est l’une des races de chiens les plus anciennes et son pays d’origine est l’Égypte ancienne. Les chiens en égyptien ancien étaient appelés « Ew » et ce nom leur est attribué à cause du bruit qu’émettait le chien. Les chiens faisaient partie des habitants de l'ancienne maison égyptienne, où ils dormaient près de leur maître ou dans son lit, et l'accompagnaient dans son travail quotidien. Nous connaissons de nombreux surnoms d'anciens chiens égyptiens, d'après leurs propres colliers de cuir ainsi que des gravures. Ces surnoms incluent : Neb, c'est-à-dire « le seigneur »et d’autres noms comme : « le fidèle compagnon », « l’agresseur », « l’audacieux », « le courageux », « le vent du nord », « le responsable », « l’antilope » et « le berger ». Il existe, d’ailleurs, des surnoms numériques tels que « le cinquième ». Un des chiens, même, était surnommé « Le bon à rien » !Le roi Antef Ier avait 4 chiens : Bahti « gazelle », Bahtis « noir », Abikor « cochon sauvage » et Takro (nom étranger).
De nombreux égyptiens considéraient qu’un nouveau chien étaitaussi important que la naissance d’un nouveau fils. Lorsque son chien mourrait, toute la famille était en deuil et exprimait son chagrin en se rasant les poils du corps. Les chiens étaient momifiés et enterrés avec leurs propriétaires. Les murs des tombeaux égyptiens étaient ornés avec les images du chien du défunt. Des momies animales étaient placées dans de petits cercueils en calcaire. Certains d’entre eux contenaient un collier d’or portant le surnom du chien. Les recherches de Richard Evershed, spécialiste en chimie archéologique à l’Université de Bristol, ont montré que les matériaux utilisés pour la momification des chiens étaient les mêmes que ceux utilisés pour les pharaons.
L'Histoire nous raconte à quel point les Égyptiens aimaient et appréciaient les chiens, donnant comme exemple ce qui est arrivé au chien « Apoteo ». C’était un excellent chien de chasse qui a vécu dans l’Égypte ancienne (décédé en 2280 av. J.-C.) et qui a été enterré, accompagné d’une cérémonie solennelle dans les pyramides de Gizeh, à la demande du pharaon dont le nom est inconnu. L'inscription dresse une liste de cadeaux offerts par le pharaon lors des funérailles du chien « Apoteo ». Sa Majesté a ordonné également qu’il reçoive un cercueil de la trésorerie royale, de grands draps, de l'encens et une pommade parfumée. Il a, de même, exigé que sa tombe soit construite par les plus grands maçons. D’après les scènes peintes sur les murs, il existe quatre types distincts de chiens égyptiens : les chiens lévriers, caractérisés par une élégance évidente, des oreilles dressées droitement et une queue tordue. Ils sont aussi capables de courir à grande vitesse. Ce sont des compagnons fidèles à leurs propriétaires. Vous les voyez dans toutes les régions de l’Egypte contemporaine. Ce sont les descendants directs des premiers chiens qui ont réussi à survivre des milliers d'années. D’ailleurs, ce sont des chiens intelligents, gentils avec les enfants et très forts. Un deuxième type de lévrier est peut-être assez proche du précédent, mais sa queue est longue et en pente, ce qui en fait l'un des descendants du chacal. Un troisième type est beaucoup plus gros et a des oreilles qui tombent. Puis, il y a les bassets, qui sont clairement plus petits de taille, et ont des oreilles bien droites et pointues, et qui se sont propagés durant le Moyen Empire. Il est clair que l'Ancien Égyptien a apprivoisé les chiens à la période prédynastique, des milliers d’années avant notre ère. Illes a utilisés pour la garde, les services de police et les actions militaires. Au huitième siècle avant JC, Phéniciens et Libyens ont emmené un chien égyptien, le podenco d'Ibiza, à bord d'un navire à destination des îles Baléares espagnoles. L'île des Baléares « Ibiza » porte depuis son nom. Par ailleurs, les peintures dans les tombes égyptiennes datant de 4000 avant JC révèlent la cause de la présence de chiens lévriers en Europe. Elles montrent des chiens étroitement apparentés aux chiens du pharaon transportés dans les îles de Malte et de Sicile par des marchands phéniciens pour la chasse aux lapins.